
Le 12 janvier dernier, les Comores ont une fois de plus été le théâtre d’une élection controversée. La énième depuis le retour de la CRC au pouvoir. Cette fois, les fraudes ont été particulièrement évidentes. Plusieurs vidéos, authentifiées, montrent des responsables de la CEII et des membres de bureaux, procéder à des bourrages d’urnes. Ce qui a jeté une ombre sérieuse sur la validation du scrutin. Malgré les discours officiels du pouvoir, il est difficile de croire qu’il ignorait l’intention de ses candidats. Le parti au pouvoir a ainsi remporté la totalité des sièges dès le premier tour.
le cycle infernal des élections frauduleuses

Les agissements de la CRC et ses motivations demeurent un sujet à spéculation. Avec une large majorité à l’assemblée, toutes les lois passeront, comme celle votée en décembre 2023 empêchant les binationaux de briguer la magistrature suprême. Pourtant, c’est la diaspora qui facilite le maintien de la dictature.
Avec une population qui dépasse 300 000 habitants, la diaspora comorienne est source de revenues incontournable. Avec une situation socio-économique toujours alarmante; la diaspora injecte des fonds dans l’économie avec les transferts d’argent. D’ailleurs, selon les derniers rapports de la banque centrale, ces fonds ne cessent d’augmenter.
Une complicité silencieuse

Avec ces envoies d’argent, la diaspora finance des projets qui relèvent des prérogatives des pouvoirs publics,- construction ou réhabilitation d’écoles publiques, – construction des routes, etc. Récemment, face à une pénurie de riz sans précédent, c’est la diaspora qui envoyait de denrées alimentaires depuis Mayotte, Zanzibar et surtout la France. C’est donc la diaspora qui facilite le maintien d’un pouvoir pourtant contesté. Sinon, au lieu de continuer à manifester dans les rues de Marseille, Paris ou à des publications sur les réseaux sociaux, elle peut prendre une mesure plus radicale et minutieuse réfléchie : un embargo financier d’une année. Comment ?

Bien que douloureux pour les familles qui dépendent de ces transferts d’argents, cet embargo peut être le déclencheur pour réveiller les consciences et surtout une remise en question du système en place. Une fois l’embargo installé, les consciences se réveilleront et la population demandera des comptes à l’Etat. Pour le moment, la générosité de la diaspora satisfait les besoins de la population mais surtout maintient la dictature en place.