
Face à des difficultés financières croissantes, l’Office national d’importation et de commercialisation du riz annonce une opération de recouvrement de créances d’envergure. Plus de 2 milliards de francs comoriens sont en jeu.
Lors d’une conférence de presse, L’Onicor, révèle des chiffres alarmants concernant ses créances impayées. Sur une période de 13 ans, l’office a accumulé des dettes s’élevant à 2,191 milliards de francs comoriens, répartis comme suit : 1,246 milliard à Ngazidja, 925 millions à Anjouan et 20 millions à Mohéli.
« Ces créances représentent une menace sérieuse pour la stabilité financière de l’Onicor et sa capacité à assurer l’approvisionnement en riz dans le pays », déclare Omardine Mohamed, directeur commercial de l’Onicor.
Sur la grande île, plusieurs commerçants sont placés en garde à vue. Ils n’ont versé aucun acompte depuis deux ans malgré les multiples relances de la société.
La société d’Etat insiste sur la nécessité de « dépolitiser cette affaire purement commerciale », et « de mener en toute transparence et impartialité, sans interférence politique ».
Les difficultés financières de l’Onicor interviennent dans un contexte économique difficile pour les Comores. Le pays connait une hausse des prix des matières premières sans précédent. Le recouvrement de ces créances est crucial pour permettre à l’Onicor de faire face à ses obligations financières.