
Un vent de mécontentement souffle sur les routes comoriennes. Les automobilistes sont confrontés à des pannes à répétition, et le carburant est pointé du doigt. Mais qui est responsable ? La Société Comorienne des Hydrocarbures (SCH) ou les stations-service ? La Fédération Comorienne des Consommateurs (FCC) et le syndicat national des chauffeurs, Wusukani wa Masiwa, ont décidé de prendre les choses en main…enfin!
Le bras de fer : SCH contre stations-service
La SCH clame vendre un carburant de « très bonne qualité », et elle insiste. Tandis que les stations-service se défendent…comme elles peuvent! Face à cette cacophonie, la FCC et Wusukani wa Masiwa réclament des échantillons pour mener une contre-analyse. Leur objectif : démasquer les coupables et rétablir la confiance.
La FCC et Wusukani wa Masiwa montent au créneau
« Face à ce problème, il n’y a rien d’anormal si le syndicat des chauffeurs Wussukani wa Masiwa et la Fédération comorienne des consommateurs, deux organisations vraiment concernées et au premier plan face à ce problème, se rassemblent pour trouver une solution ensemble », rassure Nasra Mohamed Issa, présidente de la FCC.
Les deux organisations ont rencontré la SCH pour s’assurer des mesures prises lors de l’arrivée du pétrolier. D’ailleurs, une commission tripartite, la SCH, de la FCC et de Wusukani wa Masiwa, a été mise en place pour suivre le processus. Même si aux dernières nouvelles, la SCH continue d’agir seule, suscitant l’indignation
La contre-analyse : un espoir de vérité
« Par rapport à cela, et à notre demande, la Sch a consenti à nous laisser des échantillons. Nous avons pris contact avec certains laboratoires et on attend parce que, eux aussi, ils ont des charges et des demandes », a expliqué Nasra Mohamed Issa.
Les échantillons sont en lieu sûr, et un protocole a été signé pour garantir une contre-analyse rigoureuse. Les résultats, bien qu’attendus avec impatience, prendront du temps.
La menace de la grève plane
« Et si nos démarches n’aboutissent à rien, nous entamerons une grève pour tout le monde mais nous serons les initiateurs et ce sera la dernière étape pour exprimer notre ras-le-bol », a averti Athoumani Ali, secrétaire général du syndicat Wusukani wa Masiwa.