
L’Afrique de l’Ouest est confrontée à une crise sanitaire sans précédent avec la propagation rapide du kush. Une drogue synthétique dévastatrice. Ce mélange toxique, jusqu’à 25 fois plus puissant que le fentanyl, ravage les communautés, en particulier les jeunes, et plonge des pays entiers dans l’état d’urgence.
Une Composition Toxique et Changeante
C’est le mystère total sur la composition exacte du kush. Toutefois, les analyses révèlent un cocktail inquiétant de substances. Initialement, des rumeurs alarmantes circulaient sur la présence d’os humains et de mort-aux-rats. Cependant, un rapport récent de l’Initiative globale contre le crime organisé transnational (GI-TOC) a révélé que plus de 50 % des échantillons contiennent des nitazènes, des opioïdes synthétiques extrêmement addictifs et mortels. Le reste est composé de cannabinoïdes synthétiques.
Ces substances, souvent importées de Chine, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, font du kush une drogue particulièrement dangereuse et imprévisible.
Un Fléau Social et Sanitaire
Les conséquences de cette drogue sont dramatiques sur les populations. En Sierra Leone, épicentre de l’épidémie, cette drogue est la cause des milliers de décès chaque jour. Les corps jonchent parfois les rues, témoignant de la violence de cette drogue.
C’est donc dans cette logique le président Joseph Boakai a qualifié l’épidémie de kush de « menace existentielle », soulignant son impact dévastateur sur l’avenir de la jeunesse. Le Fonds des Nations unies pour la population estime qu’au moins 20 % des jeunes Libériens sont dépendants de drogues dures.
Un Appel à la Solidarité Internationale
La lutte contre le kush nécessite donc une mobilisation internationale. Par ailleurs, la coopération entre les pays d’origine des substances, les pays de transit et les pays consommateurs est essentielle pour démanteler les réseaux de trafic et endiguer ce fléau.I
Il est donc indispensable de soutenir les initiatives locales de prévention et de traitement, ainsi que les programmes de réinsertion pour les toxicomanes.